Atom’Investigation à Castelsarrasin : développement de la culture de radioprotection des jeunes

Introduction
Le 28 janvier 2025, l’ASNR a participé au village Atom’Investigation organisé à Castelsarrasin par l’Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l'Environnement (Iffo RME).

Le 28 janvier 2025, l’ASNR a participé au village Atom’Investigation organisé à Castelsarrasin par l’Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection de l'Environnement (Iffo RME).

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

Rassemblant des acteurs du risque nucléaire et radiologique (ASNR, Anccli, CLI Golfech, EDF, SDIS 82, etc.), cet événement est labellisé « Journée nationale de la résilience ».

Les villages Atom’Investigation visent à développer la connaissance du risque nucléaire, à préparer le public à la survenue d’un accident et à développer la résilience collective.

Par le biais d’une animation pédagogique sur la gestion des conséquences d’un accident nucléaire, l’ASNR a sensibilisé 250 élèves (du CM1 à la seconde) aux comportements à adopter pour reconquérir un territoire contaminé par la radioactivité. L’événement a permis de renforcer la compréhension de la radioactivité et de répondre aux questions des élèves et de leurs professeurs. Un collaborateur de l’ASNR a également animé le stand OpenRadiation, un projet participatif destiné à encourager la mesure de la radioactivité par le public. Réaliser soi-même des mesures dans son environnement permet en effet de mieux comprendre le phénomène de radioactivité, de mieux appréhender les niveaux d'exposition et les éventuels risques associés.

Le village Atom’Investigation a reçu la visite du maire et du sous-préfet de Castelsarrasin ainsi que du directeur académique des services de l'éducation nationale.

Cet événement a été précédé la veille par une discussion sur l’énergie nucléaire organisée entre des citoyens et des représentants de l’Iffo RME, l’Anccli et l’ASNR. Ce fut l’occasion de répondre aux questions du public notamment sur les situations d’urgence, les actions de protection et le niveau de sûreté des installations nucléaires.

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

Atelier au village Atom’Investigation de Castelsarrasin

L’animation « rentrer chez soi après un accident nucléaire »

Développée par l’ASNR avec l’Iffo RME, cette animation repose sur l’utilisation d’un tapis de jeu représentant un territoire contaminé par un accident nucléaire. Des magnets à disposer sur le tapis permettent de mettre en œuvre des actions de protection de la santé et de l’environnement.

L’objectif est d’éviter certaines fausses représentations, d’expliquer par exemple la différence entre contamination et irradiation, de comprendre qu’un accident sur une centrale en France ne se traduirait pas par une explosion nucléaire. C’est un préalable pour présenter la démarche de reconquête d’un territoire après un accident. Cette dernière est abordée à travers la présentation de techniques de décontamination, de la priorisation des objectifs (que faut-il décontaminer en premier ?) et de l’intérêt pour les citoyens de mesurer la radioactivité de leur environnement.

 

Thème

EPR de Flamanville : accord de l’ASNR pour une montée en puissance du réacteur

Introduction
Par décision du 31 janvier 2025, l’ASNR a donné son accord à la poursuite des essais de démarrage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 25 % de sa puissance nominale .

Par décision du 31 janvier 2025, l’ASNR a donné son accord à la poursuite des essais de démarrage du réacteur EPR de Flamanville à un niveau de puissance supérieur à 25 % de sa puissance nominale*.

Cet accord est prévu par l’autorisation de mise en service du réacteur délivrée par l’ASN le 7 mai 2024. Il permet à EDF de poursuivre la montée en puissance du réacteur et le programme d’essais prévu.

Site de Flamanville avec vue sur le réacteur EPR - © Mickael Clemenceau

Site de Flamanville avec vue sur le réacteur EPR - © Mickael Clemenceau

Dans sa demande en date du 21 janvier 2025, complétée le 29 janvier 2025, EDF a transmis à l’ASNR les éléments nécessaires pour la délivrance de cet accord, en particulier les résultats des essais réalisés depuis la divergence et jusqu’au palier de puissance à 25 % permettant de démontrer :

  • la disponibilité du système de surveillance et de protection du cœur ;
  • la conformité des résultats des essais physiques  du cœur**.

L’ASNR a réalisé plusieurs inspections du réacteur ces derniers mois. Elle a également analysé les événements significatifs déclarés par EDF et les actions correctives mises en œuvre. L’ASNR n’a pas identifié d’élément susceptible de remettre en cause la poursuite de la montée en puissance du réacteur au-delà de 25 %.

L'ASNR continuera d’assurer le contrôle de la sûreté nucléaire pendant les étapes ultérieures de la montée en puissance du réacteur, jusqu’à l’atteinte de sa puissance nominale. En particulier, EDF devra solliciter à nouveau l’accord de l’ASNR pour augmenter la puissance du réacteur au-delà de 80 % de sa puissance nominale.

Pour en savoir plus :

Autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville

Décision donnant accord à EDF pour le passage du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Flamanville (INB n° 167) à un niveau de puissance supérieur à 25 % de la puissance nominale envisagée

Les principales étapes suivant la mise en service du réacteur EPR de Flamanville

 


* Puissance nominale : puissance maximale de fonctionnement envisagée d’un réacteur.

** Les essais physiques du cœur ont pour objectif de confirmer que le cœur est conforme au référentiel de conception et à la démonstration de sûreté. Ils permettent également de calibrer les systèmes de régulation et de protection automatiques.

 

L’ASNR participe à une table ronde organisée par la Commission européenne et Greenpeace sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Introduction
Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Organisée par la Commission européenne (DG ENER) et Greenpeace, cette table ronde s’est intéressée à la « mise en œuvre de la directive sur la sûreté nucléaire (NSD) : transparence, participation du public et rôle de la société civile dans la réglementation nucléaire indépendante ».

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Cette table ronde réunissait notamment des membres d’ENSREG (European nuclear safety regulators group), de l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information), de Greenpeace, du réseau NTW (Nuclear transparency watch), d’EEB (European environmental bureau) et d’autres organisations non-gouvernementales européennes, de plusieurs autorités de sûreté nucléaire (Belgique, Hongrie, Portugal, République tchèque, Suède et Slovaquie) et de juristes. Elle a été l’occasion, pour les participants, de débattre des défis et des meilleures pratiques pour respecter les trois piliers de la Convention Aarhus : l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice sur les questions environnementales.

Le premier jour était dédié à l’application concrète de la participation du public aux prises de décisions relatives au nucléaire. Après des propos introductifs de la part des organisateurs, la Commission européenne (notamment en présentant le 2e rapport établi par la DG ENER évaluant l’application de la NSD par les pays membres), le Comité d’application de la Convention (ACCC) et l’Österreichisches ÖkoInstitut (Institut de recherche autrichien) ont partagé leurs réflexions sur la possibilité pour les régulateurs et les exploitants d’agir en tant que facilitateurs de la participation du public.

Les régulateurs ont ensuite été invités à présenter des exemples concrets illustrant les modalités de participation du public qu’ils ont conduites au plan national. Dans ce cadre, Christophe Quintin a mis en avant les initiatives de l’ASNR pour renforcer l’implication du public dans ses décisions. Il a illustré ses propos en présentant la démarche suivie par l’ASNR dans le cadre des ateliers de concertation en préparation des saisines de l’ex-IRSN et des groupes permanents d’experts pour l’instruction de la demande d’autorisation de création du projet de centre de stockage Cigéo.

Le second jour était axé sur la transparence et l’accès à l’information du public. Sur la base d’exemples réels portés par certaines organisations non-gouvernementales, un échange a eu lieu sur les pratiques d’information des publics mises en place par les autorités de sûreté nucléaire présentes. Luc Chanial a ainsi présenté, en complément des actions conduites par l’ASNR en réponse à une exigence réglementaire, quelques initiatives mises en place par l’ASNR ou auxquelles l’ASNR a contribué pour renforcer l’information des publics et la transparence sur ses activités. Dans le domaine de la radioprotection, il a rappelé la mise en place, en 2008, de l’échelle ASNR/SFRO permettant d’informer le public sur les événements de radioprotection affectant des patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie externe et de curiethérapie. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, il a mentionné la démarche de concertation publique sur les dispositions de sûreté proposées par EDF pour poursuivre l’exploitation de ses réacteurs nucléaires de 1 300 MWe lancée par le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), à laquelle l’ASNR a contribué.

Dans un certain nombre de cas, plusieurs organisations non-gouvernementales ont fait part de leurs difficultés à obtenir des autorités de sûreté  concernées les informations demandées et ont présenté les actions qu’elles ont conduites en justice dans ce cadre. Les limites à l’information, en matière de sécurité ou de confidentialité des données, ont, enfin, été largement débattues.

Thème

Vœux à la presse : l’ASNR expose les enjeux de radioprotection et de sûreté nucléaire

Introduction
Le 28 janvier 2025, le collège et la direction générale de l’ASNR ont présenté leurs premiers vœux à la presse. Dans un contexte politique, économique et budgétaire particulier, son président, Pierre-Marie Abadie, a présenté la démarche de construction de la nouvelle Autorité et a rappelé les enjeux actuels de sûreté nucléaire et de radioprotection.

Le 28 janvier 2025, le collège et la direction générale de l’ASNR ont présenté leurs premiers vœux à la presse. Dans un contexte politique, économique et budgétaire particulier, son président, Pierre-Marie Abadie, a présenté la démarche de construction de la nouvelle Autorité et a rappelé les enjeux actuels de sûreté nucléaire et de radioprotection.

L’ASNR, au service de la protection des personnes et de l’environnement

Le Collège de l'ASNR et le directeur général

Le Collège de l'ASNR et le directeur général

L'ASNR, créée par la loi relative à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection du 21 mai 2024, est opérationnelle depuis le 1er janvier 2025. Sa gouvernance est installée. Son règlement intérieur, présenté à l’OPECST, a depuis été adopté. Son centre de crise unique, situé à Fontenay-aux-Roses, est opérationnel. Ses directions fonctionnelles sont intégrées.

Désormais, l’objectif est de construire le collectif. L’installation de la nouvelle Autorité reposera sur la préservation de la robustesse de l’expertise, tout en allant chercher les opportunités et forces de ce modèle intégré. Le président de l’ASNR a également rappelé la nécessité de conforter la recherche, en France et à l’international, en mentionnant le lancement du processus de recrutement d’un directeur scientifique.

L’installation de l’ASNR sera progressive. Il s’agira, au bout d’une année, de s’assurer que la nouvelle structure fonctionne, avec une organisation plus aboutie et des processus robustes. À un horizon de deux ans, il conviendra d’avoir revisité les feuilles de route de l’Autorité, notamment dans les domaines de la recherche et du dialogue avec la société.

L’ASNR expose les enjeux actuels de radioprotection et de sûreté nucléaire

Pierre-Marie Abadie et Olivier Gupta

Pierre-Marie Abadie et Olivier Gupta

La radioprotection au défi des techniques médicales innovantes

Ces derniers mois ont été marqués par une accélération inédite du développement de techniques médicales innovantes recourant aux rayonnements ionisants. Selon l’ASNR, les décisions des acteurs du système de soins doivent être éclairées par la juste prise en compte des enjeux de radioprotection. Dans ce contexte, l’ASNR développe sa capacité d’expertise notamment dans le domaine de la médecine nucléaire afin d’anticiper l’introduction de traitements utilisant de nouveaux radiopharmaceutiques.
Malgré un paysage stimulant d’innovations, de nombreux établissements de santé restent en situation fragile en raison du manque de ressources et de facteurs organisationnels et humains.

En 2025, l’ASNR poursuivra ses travaux de recherche en radioprotection dans le cadre du programme européen PIANOFORTE. Par ailleurs, le bilan 2023-2024 de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française sera publié à la fin de l’année.

 

Sûreté nucléaire : plusieurs grands dossiers à suivre en 2025

La prolongation du parc nucléaire existant

Trois exercices de réexamens de sûreté s’enchainent :

  • la poursuite du traitement des quatrièmes réexamens périodiques des réacteurs de 900 MWe qui améliorent sensiblement la sûreté ;
  • la prise de position prochaine de l’ASNR sur le quatrième réexamen périodique des réacteurs de 1300 MWe, à la suite de la concertation et de l'instruction menées en 2024 ;
  • la préparation du cinquième réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe, axé sur la vérification de la conformité des installations, la maîtrise du vieillissement des matériels pour un fonctionnement jusqu’à 60 ans, ainsi que la prise en compte du risque climatique.

Quant à la poursuite du fonctionnement des réacteurs actuels jusqu’à 60 ans et au-delà, l’ASNR demande à EDF de justifier de manière anticipée cette hypothèse, pour permettre une instruction approfondie débouchant sur une prise de position de l’ASNR fin 2026.

L’EPR de Flamanville

Une autorisation de l’ASNR sera nécessaire pour l’augmentation de la puissance de la production au-delà des seuils des 25% puis des 80% de puissance de production.

Le projet d’EPR 2 à Penly

Le lancement d’un nouveau programme nucléaire d’ampleur constitue un défi pour la filière. L’instruction de la demande d'autorisation de création (DAC) pour le projet de Penly se poursuit. Une enquête publique est prévue pour 2026 et l'instruction de l’ASNR devrait aboutir d'ici la fin de cette année. L’enjeu principal réside dans la rigueur industrielle et la culture de sûreté tout au long de la chaîne de sous-traitance. L’ASNR restera attentive à la mise en œuvre des engagements d’EDF et de la filière nucléaire et à l’amélioration de la qualité d’exploitation.

Les petits réacteurs modulaires (PRM)

Face au nombre et à la diversité des projets, l’ASNR s’adapte, sans réduire ses exigences sur le plan de la sûreté, en mettant en place des modalités d’échange et de travail adaptées. Elle a notamment créé une direction dédiée et coopère sur le sujet avec d’autres autorités de sûreté et au plan européen (WENRA, ENSREG).
Par ailleurs, l’Autorité participe au projet PASTIS sur la sûreté passive de ces réacteurs dans le cadre d’un financement de l’Agence nationale de la recherche (ANR).

La pérennisation des usines du cycle du combustible

L’équilibre du cycle est un enjeu systémique fort du point de vue de la maîtrise des besoins en entreposage et de la prévention des risques de saturation. Dans le contexte de la relance d’un programme nucléaire pour la France, il est essentiel de disposer d’une vision intégrée des installations du cycle et de leur futur. EDF et Orano ont annoncé fin 2024 le changement de stratégie pour la construction d’une piscine d’entreposage des combustibles sur le site de La Hague. Si la logique industrielle de ce changement de projet est cohérente avec les annonces gouvernementales, les enjeux de sûreté restent inchangés. L’ASNR rappelle l’importance de disposer rapidement de nouvelles capacités d’entreposage, répondant aux standards de sûreté les plus récents. L’Autorité demeurera vigilante sur la préservation de marges physiques et temporelles pour maintenir des capacités d’entreposage et la mise en place immédiate de parades. Parmi ces dernières, la densification de l’utilisation des piscines existantes a fait l’objet d’une autorisation fin 2024.

Voir la conférence de presse

Vœux de l'ASNR à la presse - 28 janvier 2025 © @ASNR

Contacts presse    

Evangelia Petit Tel. : 01 46 16 41 42 Courriel : evangelia.petit@asnr.fr
Pascale Portes Tel. : 01 58 35 70 33 Courriel : pascale.portes@asnr.fr

 

L'ASNR recrute son directeur ou sa directrice scientifique

Introduction
Dans le cadre de sa création, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue de la fusion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), recrute son directeur ou sa directrice scientifique.

Dans le cadre de sa création, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue de la fusion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), recrute son directeur ou sa directrice scientifique.

Autorité administrative indépendante forte de plus de 2000 collaborateurs, l’ASNR exerce des missions de recherche, d’expertise, de surveillance et de contrôle dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la protection des personnes et de l’environnement vis-à-vis des rayonnements ionisants.

Au titre de ses missions d’organisme de recherche, L’ASNR définit des programmes de recherche pluridisciplinaires, menés en son sein ou en partenariat avec d'autres organismes de recherche français ou étrangers.

Dans ce cadre, le Directeur ou la Directrice scientifique aura pour responsabilité de s’assurer que l’ASNR dispose en temps voulu des connaissances scientifiques et des outils utiles à l’exercice de ses missions, et ainsi assurer les missions d’autorité indépendante en charge de la sûreté et de la radioprotection. 

Membre du comité exécutif, placé sous l’autorité directe du Directeur général, il/elle sera l’interlocuteur privilégié(e) du collège de l’ASNR pour tout sujet relatif aux activités de recherche et à la politique scientifique. Sa mission se déclinera selon 4 axes : l’élaboration de la stratégie de recherche, l’évaluation des activités de recherche, la politique scientifique et enfin la représentation de l’ASNR en tant qu’organisme de recherche en France et à l’étranger.

Afin de garantir la sélection du/de la meilleur(e) candidat(e), un « search committee », présidé par Pierre Toulhoat, membre de l’Académie des technologies, a été constitué. Il comprend plusieurs experts couvrant l’ensemble des champs scientifiques abordés par l’ASNR et a pour mission de proposer à son Président une « short-list » de candidats qui, dans la phase finale, seront auditionnés.

Voici la fiche décrivant les attendus du poste.

Les candidatures (CV et lettre de motivation) sont à adresser le 28 février 2025 au plus tard à : laetitia.pate@asnr.fr

Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, se rend sur le chantier de construction de l’installation ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Introduction
Le 14 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie s’est rendu sur le chantier de construction de l’installation ITER sur le site de Cadarache, au nord-est d’Aix-en-Provence, accompagné de deux commissaires du collège, de membres de la direction générale et de représentants de la division de Marseille de l’ASNR.

Le 14 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie s’est rendu sur le chantier de construction de l’installation ITER sur le site de Cadarache, au nord-est d’Aix-en-Provence, accompagné de deux commissaires du collège, de membres de la direction générale et de représentants de la division de Marseille de l’ASNR.

Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, se rend sur le chantier de construction de l’installation ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Visite du chantier de construction de l'installation ITER à Cadarache

ITER est un projet expérimental dont l’objectif est la démonstration scientifique et technique de la maîtrise de l’énergie de fusion thermonucléaire obtenue par confinement magnétique d’un plasma de deutérium et de tritium. Première installation de fusion soumise à la réglementation des installations nucléaires de base (INB), ce projet international bénéficie du soutien financier de la Chine, de la Corée du Sud, des États‑Unis, de l’Inde, du Japon, de la Russie et de l’Union européenne. Les quantités importantes de tritium mises en œuvre et le flux neutronique intense, ainsi que l’activation des matériaux qui en résulte, constituent des enjeux particuliers du point de vue de la radioprotection. Ces enjeux représentent des défis majeurs pour la gestion sûre des déchets lors de l’exploitation puis du démantèlement de l’installation.

La nouvelle feuille de route pour la mise en service par étapes de l’installation, proposée par ITER Organization, conduit à de nouveaux choix techniques ainsi qu’à des évolutions dans la démonstration de sûreté de l’installation. La venue de P.-M. Abadie intervient en prévision d’une future audition par le collège du directeur général de ITER Organization, Pietro Barabaschi, qui sera l’occasion d’aborder ces sujets au cœur de l’instruction technique réalisée par l’ASNR.

Les membres de la délégation de l’ASNR ont pu échanger avec les représentants d’ITER sur les difficultés techniques rencontrées sur le chantier, sur les évolutions de l’installation ainsi que sur la nouvelle stratégie proposée par ITER pour l’instruction thématique, et par étapes, des éléments de la démonstration de sûreté. Une visite du chantier a été réalisée et a permis d’évaluer l’état d’avancement du projet ITER et les défis qui restent à relever.

 

Le groupe permanent d’experts pour les déchets émet ses recommandations sur la sûreté de Cigéo en phase d’exploitation

Introduction
L’ASNR a été saisie par le ministère de la transition énergétique, en mars 2023, pour piloter l’instruction technique de la demande d’autorisation de création (DAC) de Cigéo.
  • La seconde phase de l’instruction technique du dossier de demande d’autorisation de Cigéo s’est conclue avec la réunion du groupe permanent d’experts pour les déchets (GPD) les 10 et 11 décembre 2024. Cette seconde phase portait sur la sûreté de Cigéo en phase d’exploitation. Les discussions du GPD se sont basées sur l’expertise réalisée par l’IRSN.
  • Le GPD a estimé que la démonstration de la sûreté du fonctionnement des installations de surface et de l’infrastructure souterraine présentée par l’Andra est globalement satisfaisante à ce stade du projet, mais devra être complétée notamment sur la gestion des situations accidentelles, et sur la prévention des risques liés à l’incendie et à l’explosion.
  • L’ASNR présentera, dans l’avis qu’elle présentera au Parlement à l’issue de l’ensemble de l’instruction technique, les éléments qu’elle juge nécessaires pour la délivrance éventuelle du décret d’autorisation, ainsi que les perspectives de prescriptions ou points d’arrêts envisagés, notamment sur la base des recommandations du GPD, pour assurer l’encadrement réglementaire de l’installation dans les phases suivantes de sa vie.
  • L’instruction technique du dossier par l’ASNR va se poursuivre avec l’expertise par ses services du troisième et dernier volet thématique portant sur la sûreté à long terme du stockage, après sa fermeture. Cette expertise donnera lieu à une troisième réunion du GPD, prévue mi-2025.

L’Andra a déposé auprès du ministère de la transition énergétique, le 16 janvier 2023, la demande d’autorisation de création (DAC) d’une installation de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde dénommée Cigéo. L’ASNR a été saisie par le ministère de la transition énergétique, en mars 2023, pour piloter l’instruction technique de cette demande.

L’ASNR a souhaité que l’expertise du dossier de demande soit organisée selon trois phases d’instruction : les données de base retenues pour l’évaluation de sûreté de Cigéo, la sûreté en phase d’exploitation des installations de surface et souterraine et la sûreté après fermeture. La première phase s’est conclue par une réunion du groupe permanent d’experts pour les déchets1 (GPD) les 24 et 25 avril 2024.

Comme ce fut le cas pour la saisine du GPD relative à la première phase, ainsi que pour la saisine de l’IRSN sur l’ensemble du dossier de demande, la saisine du GPD relative à la deuxième phase a fait l’objet d’une concertation avec les parties prenantes (voir encadré ci-dessous). En outre, un dialogue technique était organisé par l’IRSN pendant les deux premières phases en parallèle de l’expertise du dossier et se poursuivra pendant la troisième phase (voir encadré ci-dessous).

A la suite d’échanges avec l’Andra durant la seconde phase d’instruction, la chronologie du projet conduirait aux échéances suivantes : 

  • Une phase de construction initiale débutant avec des travaux de terrassements vers 2029, le début des creusements prévu à l’horizon 2035 ; les premiers alvéoles MA-VL seraient aménagés à l’horizon début 2040, les premiers alvéoles HA à l’horizon 2045.
  • Une mise en service limitée à la phase industrielle pilote (PhiPil) à l’horizon 2050. L’Andra envisage à ce stade une durée de 25 à 30 ans pour la Phipil. 
  • Une phase de démantèlement et de fermeture à l’horizon 2150. 

Ces échéances ont été prises en compte pour la seconde réunion du GPD. 

Le GPD s’est réuni les 10 et 11 décembre 2024, sur la base de l’expertise produite par l’IRSN (voir encadré ci-après).

En conclusion de cette deuxième réunion d’examen, le groupe permanent a estimé que la démonstration de la sûreté du fonctionnement des installations de surface et de l’infrastructure souterraine présentée par l'Andra est globalement satisfaisante à ce stade du projet. L’ASNR prend note que, sans remettre en cause la conception de Cigéo à ce stade de l’instruction, le groupe permanent a précisé qu’il souhaitait examiner, avant le début des creusements, les compléments qui seront apportés concernant la démonstration de la sûreté en exploitation du stockage des déchets bitumés, de la fermeture des alvéoles MA-VL et de l’exploitation des alvéoles HA.

Les recommandations et positions du GPD contribueront à fonder l’avis que rendra l’ASNR sur cette demande conformément aux dispositions de l’article L. 542-10-1, à l’issue de l’ensemble de l’instruction technique. Par ailleurs, ces recommandations et positions, ainsi que certains engagements de l’Andra pris au cours de l’instruction, pourront faire l’objet de prescriptions établies par l’ASNR à la suite de la délivrance du décret d’autorisation de création, auxquelles seront associées des échéances correspondant à certains jalons ou étapes réglementaires du projet : mise à jour du rapport préliminaire de sûreté, début de la construction et des creusements, demande de mise en service de l’installation, etc. En conséquence, l’avis que remettra l’ASNR à l’issue de l’instruction technique du dossier présentera le cas échéant les éléments jugés nécessaires pour la délivrance du décret, mais aussi les perspectives de prescriptions ou points d’arrêt envisagées pour assurer l’encadrement réglementaire de l’installation dans les phases suivantes de sa vie, à commencer par sa construction.

De façon plus détaillée, le groupe permanent d’experts a rendu les conclusions suivantes à l’issue de sa deuxième réunion d’examen :

1. Démarche de sûreté en exploitation 

L’objectif fondamental de sûreté retenu par l’Andra est la protection de la santé des personnes et de l’environnement vis-à-vis des risques liés à la dissémination de substances radioactives ou toxiques chimiques, durant toutes les phases de vie de l’installation et à long terme.

Le groupe permanent a considéré que la démarche de sûreté en exploitation présentée par l’Andra, au stade de la demande d’autorisation de création, fondée sur le principe de la défense en profondeur, était satisfaisante sur un certain nombre de points mais devait être complétée.  

------ La défense en profondeur ------

La défense en profondeur est une approche structurée de gestion des risques, fondée sur la mise en place de plusieurs niveaux de protection indépendants, conçus pour prévenir les incidents et accidents et limiter leurs conséquences. Cette démarche vise à garantir que, même en cas de défaillance d’un niveau de protection, les autres niveaux restent opérationnels pour assurer la sûreté de l’installation et la protection des travailleurs, du public et de l’environnement.

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Le groupe permanent a en particulier souligné l’intérêt, au titre de la défense en profondeur, de mener des études complémentaires sur des situations accidentelles postulées conduisant à une contamination dans les galeries de l’installation, afin de renforcer, en exploitation voire dès la construction, les dispositions de gestion accidentelle et post-accidentelle qui pourraient être mises en œuvre. Ces études auront vocation, le cas échéant, à s’intégrer au rapport de sûreté de l’installation, au plus tard lors de ses mises à jour précédant le creusement.

La stratégie de surveillance retenue a pour objectif de s’assurer que l’installation reste dans son domaine de fonctionnement normal pendant son exploitation et de vérifier que les perturbations liées à la construction et à l’exploitation n’affectent pas les fonctions de sûreté après fermeture. Le groupe permanent considère que la stratégie de surveillance de l’installation définie par l’Andra, s’appuyant en particulier sur l’utilisation d’alvéoles témoins, est pertinente. Il a néanmoins souligné la nécessité de préciser les dispositions afférentes à cette surveillance et de justifier la représentativité de la surveillance de ces alvéoles témoins, en vue de la réalisation du démonstrateur d’alvéole MA-VL. 

Par ailleurs, le groupe permanent a estimé que les spécifications d’acceptation des colis primaires2 étaient cohérentes avec l’évaluation de sûreté en exploitation. Il a toutefois recommandé que la suffisance du nombre d’emplacements dans la zone dédiée à la gestion des colis non conformes à ces spécifications dans l’installation soit justifiée. 

Concernant l’adaptabilité de Cigéo au stockage des déchets de l’inventaire de réserve, qui inclut des combustibles usés (CU) et des déchets de faible activité à vie longue (FA-VL), le groupe permanent a souligné que les prochaines études devront prendre en compte l’incidence d’une extension temporelle ou spatiale de l’installation sur sa sûreté en exploitation (gestion de la ventilation, moyens d’intervention en situation d’incendie, durabilité des ouvrages souterrains, etc.). 

Enfin, le groupe permanent a noté que l’organisation mise en place par l’Andra pour le passage de la phase de conception à celle de réalisation reste à consolider, notamment pour maîtriser les risques « projet » du programme Cigéo. La maîtrise de l’échéance de mise en service de Cigéo constituant un enjeu de sûreté nucléaire eu égard aux stratégies de gestion de déchets des exploitants, l’ASN a réalisé une première inspection relative à la gestion du projet Cigéo le 10 octobre 2023.

2. Évaluation de la sûreté en exploitation

Le groupe permanent a noté des avancées notables depuis le dossier d’options de sûreté concernant la maîtrise des risques opérationnels, mais a néanmoins identifié des sujets nécessitant des compléments importants et notamment sur la maîtrise du risque incendie, pour laquelle le groupe permanent a préconisé une consolidation des dispositions présentées par l’Andra. Cela concerne notamment la sectorisation incendie définie afin de limiter les conséquences d’un incendie dans l’installation souterraine et les dispositions liées à l’intervention en cas d’incendie afin de garantir une intervention rapide et efficace. L’ASNR considère que ces compléments devront avoir été apportés en vue de l’engagement des travaux de creusement, notamment ceux relatifs à la conception des installations souterraines.

Le groupe permanent a également exprimé un besoin d’approfondissement concernant les modalités de gestion du risque d’explosion dans les alvéoles de stockage de l’installation. Les études sur l’évolution de l’atmosphère interne des alvéoles MA-VL, ainsi que sur la faisabilité des dispositifs d’inertage dans les alvéoles HA, devront être approfondies pour prévenir la formation d’une atmosphère explosive. Le groupe permanent a indiqué qu’il souhaitait examiner ces éléments avant le début des travaux de creusement.

------ L’atmosphère explosive ------

Une atmosphère explosive (ATEX) se forme lorsqu’un mélange de gaz inflammable et d’oxygène atteint une concentration qui, en présence d’une source d’inflammation (chaleur, étincelle, etc.), peut déclencher une explosion. Dans Cigéo, ce risque est principalement lié à la production de dihydrogène ; le seuil d’explosivité, pour le dihydrogène, est atteint pour une concentration de 4%.
Pour les colis de déchets MA-VL (moyenne activité à vie longue), la production de dihydrogène provient essentiellement de la radiolyse des matières organiques contenues dans les déchets (résines, eau, etc.), c’est-à-dire la décomposition des molécules sous l’effet des rayonnements. À mesure que les alvéoles MA-VL passent de la phase d’exploitation à celle de fermeture, l’arrêt du renouvellement d’air dans les alvéoles peut conduire à une accumulation de dihydrogène dans des zones peu ventilées, augmentant le risque d’ATEX.
Pour les colis de déchets HA (haute activité), le dihydrogène est majoritairement engendré par la corrosion anoxique des matériaux métalliques, tels que le chemisage en acier des alvéoles et les conteneurs de stockage. Cette réaction se produit lorsque ces métaux sont exposés à l’humidité présente dans la roche environnante. La production continue de gaz dans ces alvéoles constitue un double enjeu : maîtriser le risque d’explosion au niveau d’un alvéole et éviter une montée en pression qui pourrait fragiliser la roche hôte ou les scellements.

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Concernant le stockage des déchets bitumés, le groupe permanent relève que le caractère conservatif des situations postulant un emballement des réactions exothermiques dans les colis n’est pas démontré, et estime que les stratégies de détection et d’intervention en cas d’emballement ne sont pas suffisamment justifiées, de sorte qu’à ce stade, la démonstration de sûreté du stockage en l’état de déchets bitumés n’est pas acquise. L’ASNR considère que cette démonstration sera nécessaire en vue de la délivrance de l’autorisation de mise en service pour la phase industrielle pilote ; ce point sera souligné dans l’avis que l’ASNR remettra à l’issue de l’instruction technique du dossier de demande d’autorisation, en application de l’article L. 542-10-1 du code de l’environnement.

Enfin, le groupe permanent a noté les progrès réalisés sur la récupérabilité des colis, soulignant que cette capacité est essentielle pour assurer la réversibilité du projet et répondre aux exigences post-accidentelles.

3. Évaluation de l’incidence sanitaire et environnementale en exploitation

L’impact radiologique de Cigéo en fonctionnement normal a été jugé très faible, confirmant la robustesse des dispositions prévues pour protéger la santé humaine et l’environnement. Cependant, le groupe permanent a estimé nécessaire qu’une évaluation quantitative des rejets liquides de substances chimiques toxiques soit réalisée sur la base d’une estimation des concentrations rejetées dans l’environnement.

4. Phase industrielle pilote (PhiPil)

À la suite de la première réunion d’examen par le GPD, l’Andra a transmis des éléments complémentaires relatifs à la phase industrielle pilote, présentant le déroulé ainsi que des premiers objectifs et critères de réussite pour cette phase.

Le groupe permanent estime qu’ils constituent encore une définition préliminaire des objectifs et des critères assignés à la PhiPil. Il a insisté sur la nécessité d’établir un programme de travail sur les différentes étapes de la PhiPil, et estime que la définition du nombre de colis à stocker et du rythme des opérations de stockage doit s’appuyer sur l’élaboration d’un programme d’essais en actif, c’est-à-dire mis en œuvre sur des colis de déchets radioactifs.

Un retour d’expérience de la construction et de l’exploitation des premiers alvéoles de stockage sera nécessaire en vue du lancement de la construction de tranches ultérieures. Le groupe permanent a néanmoins rappelé que la continuité de l’exploitation entre la phase pilote et la mise en service complète de l’installation devra être assurée, pour éviter les risques liés aux arrêts et redémarrages d’une installation industrielle. 

Conclusions de l’expertise réalisée par l’IRSN

La maîtrise des risques en exploitation

L’IRSN estime que la démonstration de la maîtrise des risques pendant la phase d’exploitation de Cigéo a atteint le niveau de maturité requis au stade d’un dossier de demande d’autorisation de création (DDAC) pour la plupart de ses composantes, en particulier s’agissant des risques internes d’origine nucléaire (risques de criticité, de dissémination de radioactivité, d’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants…), des risques d’agression externe liés à l’inondation, aux aléas météorologiques, à l’environnement industriel, à la chute d’avion ainsi que des risques d’agression interne liés à l’incendie, à l’inondation interne, à la manutention, à la perte d’auxiliaires et à la coactivité. Les spécifications d’acceptation des colis et les contrôles prévus lors de leur prise en charge sur l’installation sont globalement satisfaisants. Les principes de conception et la démarche de dimensionnement retenus par l’Andra pour le génie civil des installations de surface et souterraines répondent également au niveau attendu au stade d’un DDAC. L’ensemble de ces points devra être conforté lors des prochaines étapes du projet, en particulier pour la maîtrise des risques liés à l’incendie. De même, les dispositions de surveillance des premiers ouvrages restent à préciser avant leur construction. Sur cette base, et compte tenu du niveau globalement très faible des conséquences radiologiques estimées, l’IRSN considère que les dispositions de conception, de construction et d’exploitation retenues à ce stade pour la configuration de référence sont dans l’ensemble pertinentes en vue d’établir la démonstration de la sûreté du fonctionnement des installations de surface, de l’infrastructure souterraine et du quartier de stockage MA-VL de Cigéo. En outre, l’évolution organisationnelle engagée par l’Andra pour le passage de la phase de conception à la phase industrielle de construction et de fonctionnement est, selon l’IRSN, de nature à renforcer l’anticipation de la maîtrise des risques.

Le cas des alvéoles HA et MA-VL

La démonstration de sûreté n’est toutefois pas acquise pour les alvéoles HA, ainsi que pour les alvéoles MA-VL lorsqu’ils sont fermés, compte tenu des incertitudes relatives à la faisabilité et à la suffisance des dispositions de maîtrise de leur atmosphère interne vis-à-vis notamment des risques liés à l’explosion. Les éléments présentés ne permettent pas non plus de statuer sur l’accessibilité de cette démonstration dans le cas particulier du stockage en l’état des colis de déchets bitumés. Ainsi, des évolutions de modes d’exploitation ou de conception des alvéoles de stockage pourraient être nécessaires. Par conséquent, l’IRSN estime qu’il importe désormais de compléter et de conforter l’évaluation de la sûreté de Cigéo en phase d’exploitation, en tirant pleinement parti de la phase industrielle pilote, sur la base notamment de démonstrateurs d’alvéoles réalisés in situ en installation souterraine, dans des conditions d’environnement et de fonctionnement industriel tenant compte des changements d’échelle par rapport à des essais en surface ou au laboratoire souterrain. A cet égard, une durée de la phase industrielle pilote de l’ordre de trente ans à partir de la délivrance du décret d’autorisation de création, telle qu’actuellement prévue par l’Andra, semble raisonnable pour réunir les compléments nécessaires et confirmer la capacité de l’installation à fonctionner de façon sûre.

La flexibilité et l’adaptabilité de Cigéo

Par ailleurs, l’IRSN estime que la flexibilité de l’installation, qui constitue un enjeu fondamental du déploiement de l’installation afin de préserver la capacité d’une gestion sûre des déchets HA et MA VL de l’inventaire de référence, doit être associée à des dispositions organisationnelles et matérielles concrètes. Enfin, au vu de l’analyse préliminaire de sûreté en fonctionnement présentée par l’Andra au titre des études d’adaptabilité de Cigéo à l’inventaire de réserve, l’IRSN n’identifie pas de point rédhibitoire lié à la sûreté du stockage des combustibles usés et des déchets FA-VL de ces inventaires.

Le présent examen est complété par celui de la démonstration de sûreté après fermeture dans le cadre de l’expertise du GP3 actuellement en cours.


Implication de la société civile dans le processus d’expertise du dossier Cigéo

En parallèle de son processus d’instruction du dossier de l’Andra, l’IRSN a mis en place un dialogue technique avec l’Association nationale des comités et commissions locales d’information (Anccli) et le Comité local d’information et de suivi du laboratoire de Bure (Clis de Bure). 

Ce dialogue s’inscrit dans la continuité des actions d’ouverture à la société civile sur les déchets HA - MA-VL menées depuis 2012. Conduit sous la forme de réunions plénières et d’ateliers thématiques, il a pour objectif de rendre plus robuste l’expertise en tenant compte des préoccupations et des questions de la société civile. Il permet également à la société civile de se forger sa propre opinion sur les sujets de sûreté nucléaire et de radioprotection et participer ainsi au processus conduisant à la décision publique.

Les principaux sujets d’intérêt pour les participants en lien avec l’expertise du GP2 concernent les critères d’acceptation des colis de déchets, leurs contrôles et le devenir des colis non conformes, les risques d’explosion et d’incendie, en particulier les déchets bitumés, les changements climatiques, le comportement du génie civil, les facteurs organisationnels et humains, les impacts sanitaires et environnementaux, la récupérabilité des colis, ainsi que la phase pilote. Ces sujets sont repérés par un pictogramme au fil du rapport d’expertise de l’IRSN et rappelés dans une annexe consacrée à la présentation de ce dialogue technique.

L’ASNR poursuivra cette initiative en 2025 en parallèle de l’expertise du GP3. 

Concertation dans le cadre de la procédure d’instruction

Afin de répondre aux attentes de participation de la société au projet Cigéo, et en cohérence avec les actions prévues à ce titre par le 5ème PNGMDR, l’ASN a mis en œuvre un dispositif inédit de concertation autour du processus d’instruction technique. Ainsi, différentes parties prenantes (une vingtaine d’organisations, dont des commissions locales d’information, l’ANCCLI et des associations de protection de l’environnement) ont été consultées dans le cadre de l’élaboration de la saisine de l’IRSN sur la demande d’autorisation de création de Cigéo, avec pour objectif de recenser leurs attentes et préoccupations, en relation avec la sûreté nucléaire et la radioprotection, afin de les prendre en compte dans le cadrage de l’expertise du dossier. À l’issue de cet exercice, le projet de saisine de l’IRSN a été modifié, afin d’intégrer, par exemple, les aspects relatifs à la prise en compte du changement climatique. Pour assurer la continuité de la participation de la société tout au long du processus d’instruction technique, des actions de concertation sont également mises en œuvre à l’occasion de l’élaboration des saisines des groupes permanents d’experts sur les trois thèmes cités précédemment, et une information régulière du public est assurée, notamment à l’issue de chaque réunion de ces groupes d’experts. Cette information, structurée en cohérence avec les saisines, permettra d’apporter des éléments de réponse aux attentes et questions qui y auront été intégrées.

Dans la continuité de ce dispositif, l’ASNR organisera une action de concertation autour de l’élaboration de la saisine du groupe permanent d’experts en vue de sa troisième réunion, prévue mi-2025.


1. Avec l’appui de membres des groupes permanents d’experts pour les laboratoires et les usines (GPU) et pour la radioprotection des travailleurs, du public, des patients et de l’environnement (GPRP).

2. Les colis primaires sont les colis conditionnés par leur producteur puis expédiés vers Cigéo. Ils peuvent être soit stockés directement, soit mis en conteneur de stockage avant transfert dans Cigéo.

Type de contenu

Création de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR)

Introduction
L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) créée par la loi relative à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection du 21 mai 2024 a démarré au 1er janvier 2025. Elle est issue de la réunion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) créée par la loi relative à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection du 21 mai 2024 a démarré au 1er janvier 2025. Elle est issue de la réunion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).  

Autorité administrative indépendante, l’ASNR assure désormais, au nom de l’État, le contrôle des activités nucléaires civiles en France. Elle exerce également les missions de recherche, d’expertise, de formation et d’information des publics dans les domaines de la sûreté nucléaire et de la radioprotection.

Logo de l'ASNR

Présidée par Pierre-Marie Abadie, l’ASNR est dirigée par un collège de cinq commissaires, dont le président. Olivier Gupta en est le directeur général. Elle rassemble plus de 2 000 collaborateurs dont les compétences spécifiques et variées sont mises au service de la protection des personnes et de l’environnement.

L’ASNR est implantée sur l’ensemble du territoire français. Son siège est à Montrouge et elle dispose de 11 divisions lui permettant d’exercer ses missions de contrôle sur l’ensemble du territoire métropolitain et dans les départements et régions d’outre‑mer. Elle est également établie à Fontenay-aux-Roses et Cadarache sites principaux de l’expertise et de la recherche en sûreté nucléaire et en radioprotection, ainsi qu’au Vésinet, site principal de la surveillance de l’environnement. Elle dispose également d’antennes d’expertise et de recherche à Cherbourg, les Angles et Tahiti.

À l’échelle internationale, la création de l’ASNR marque l’ambition française en matière de sûreté nucléaire et de radioprotection au service de la protection des personnes et de l’environnement. Elle travaillera en lien étroit avec ses pairs internationaux, qu’ils soient organismes de recherche, experts ou autorités de contrôle.

Contacts presse ASNR

A savoir

Les sites actuels ASN.fr et IRSN.fr resteront actifs pour garantir l'accès à leurs contenus existants. Cependant, pour toute information sur les activités, missions et actualités de l'ASNR, nous vous invitons à consulter le nouveau portail : www.asnr.fr

Résultats de mesures à proximité du site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe (87) à la suite de l’événement survenu le 11 décembre 2024

Introduction
L’IRSN a activé son organisation de crise le 11 décembre 2024 à 14h00 après avoir été alerté d’un événement radiologique sur le site de l’ICPE d’Orano, à Bessines-sur-Gartempe (Haute Vienne).
Moyens mobiles de l'IRSN en intervention

Les moyens mobiles pour la mesure de la radioactivité dans l’environnement en intervention. © IRSN

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a activé son organisation de crise le 11 décembre 2024 à 14h00 après avoir été alerté d’un événement radiologique sur le site de l’ICPE d’Orano, à Bessines-sur-Gartempe (Haute Vienne). Le Centre technique de crise de l’IRSN s’est mis en relation avec l’exploitant afin d’évaluer les risques potentiels associés à l’événement pour la population et l’environnement et apporter un appui à la Préfecture.

L’événement est lié à un dysfonctionnement du procédé de solidification de nitrate de thorium, destiné à un usage médical. Le thorium est un élément radioactif, présent dans le milieu naturel, qui émet des rayonnements de différents types (α, β, γ). 

Les moyens mobiles de l’IRSN, dépêchés sur place à la demande de la Préfecture, ont échangé avec les équipes Orano de Bessines-sur-Gartempe et ont procédé le 12 décembre 2024 dans l’environnement immédiat du site à des mesures de débit de dose gamma ambiant, ainsi qu’à des frottis et des prélèvements de sol. L’IRSN a pu également relever le filtre d’une station de prélèvement des aérosols atmosphériques de son réseau OPERA-Air située à proximité immédiate du site1

Les mesures réalisées in situ le 12 décembre n’ont révélé aucune trace de radioactivité anormale, les activités mesurées s’inscrivant dans la fluctuation normale de l’ambiance radiologique locale2, d’une variabilité significative compte tenu de la nature des sols et des activités passées du site (ancien site minier). 

Les échantillons prélevés ont par ailleurs été acheminés le 12 décembre 2024 dans les laboratoires de l’IRSN du site du Vésinet (78). Ces mesures ont permis une évaluation plus précise et plus exhaustive des niveaux de radioactivité présents par des techniques de spectrométrie gamma (descendants du thorium 232 notamment) et de spectrométrie de masse par ICP-MS (quantification du thorium 232 en particulier). Les activités mesurées ont montré que les radionucléides de la chaine du thorium 232 étaient à l’équilibre et se situaient dans la gamme des niveaux environnementaux3

Ces mesures confirment l’absence d’impact de l’incident sur l’environnement local du site.

Les résultats des mesures des échantillons prélevés seront publiés sur le site du Réseau national de mesure de la radioactivité de l’environnement, à l’adresse www.mesure-radioactivite.fr

 

1. Les stations de prélèvement 80 m3/h du réseau OPERA-Air de l’IRSN sont fabriquée par la société Algade, située à Bessines-sur-Gartempe. La station a été mise en fonctionnement à 15 h 16 le 11/12 et arrêtée à 14 h 30 le 12/12, pour un volume d’air prélevé de 1864,3 m3 d’air.
2. Cf. Bilan radiologique de l’état de l’environnement français 2018-2020 (www.irsn.fr).
3. Cf. Bilan radiologique de l’état de l’environnement français 2021-2023 (www.irsn.fr).

Bessines - Figure 1 : Carte des points de prélèvement et de mesure
Figure 1 : Carte des points de prélèvement et de mesure

Tableau 1. Résultats des mesures de débit d’équivalent de dose gamma ambiant réalisées autour du site Orano de Bessines-sur-Gartempe

Point

Débit équivalent de dose

P1

240 nSv/h

P2

228 nSv/h

P3

270 nSv/h

P4

270 nSv/h

P5

250 nSv/h

P6

360 nSv/h

P7

520 nSv/h

P8

320 nSv/h

Nb : Ces mesures présentent une incertitude d’environ ± 15%

 

Tableau 2. Mesure du thorium 232 et de ses descendants

Point de

prélèvement

Matrice

Unité

232Th

228Ac

212Pb

212Bi

208Tl

ICP-MS

Spectrométrie gamma

Station IRSN

Aérosols

Bq/m3

1,33E-7 ± 2,0E-8

< 0,12

5,42E-03 ± 4,20E-04

5,40E-03 ± 5,00E-04

1,60E-03 ± 1,20E-04

P1

Frottis

Bq/cm2

< 7,00E-06

< 1,20E-02

< 3,80E-03

< 3,30E-02

< 2,70E-03

P1

Sol

Bq/kg sec

86,03 ± 15,66

84,60 ± 12,79

84,70 ± 10,36

72,50 ± 13,40

27,20 ± 3,62

P2

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

< 1,90E-03

< 1,80E-02

< 1,30E-03

P2

Sol

Bq/kg sec

58,24 ± 10,90

74,70 ± 11,00

69,90 ± 8,60

63,30 ± 12,49

21,50 ± 2,82

P3

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

< 1,40E-03

< 1,90E-02

< 1,40E-03

P3

Sol

Bq/kg sec

79,98 ± 14,50

73,50 ± 10,94

72,70 ± 9,10

74,50 ± 13,87

23,20 ± 3,12

P4

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-05

< 1,50E-02

< 4,60E-03

< 4,70E-02

< 3,80E-03

P4

Sol

Bq/kg sec

98,08 ± 18,00

89,00 ± 12,67

86,80 ± 10,81

81,40 ± 12,46

27,80 ± 3,51

P5

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

1,70E-03 ± 1,10E-03

< 4,80E-02

< 1,50E-03

P6

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

< 1,90E-03

< 1,80E-02

< 1,20E-03

P6

Sol

Bq/kg sec

74,44 ± 13,72

68,50 ± 10,09

65,80 ± 8,26

76,50 ± 13,84

21,70 ± 2,83

P7

Frottis

Bq/cm2

< 3,40E-06

< 6,00E-03

3,30E-03 ± 1,10E-03

< 1,80E-02

< 1,40E-03

P7

Sol

Bq/kg sec

84,68 ± 15,87

74,90 ± 10,96

77,50 ± 9,70

82,10 ± 14,71

22,50 ± 3,13

P8

Frottis

Bq/cm2

3,60E-06 ± 6,00E-07

< 5,00E-03

< 1,50E-03

< 1,60E-02

< 1,10E-03

P8

Sol

Bq/kg sec

90,40 ± 16,69

108,90 ± 15,26

108,70 ± 13,15

99,80 ± 15,93

34,00 ± 4,26

Nota : les activités surfaciques (frottis) ont été exprimées en Bq.cm-2 sur la base de la surface frottée et d’un facteur de prélèvement de 10 % en application de la norme en vigueur.

 

Tableau 3. Autres radionucléides naturels mesurés (chaîne de l’uranium 238)

Point de

prélèvement

Matrice

Unité

234Th

234mPa

230Th

226Ra

214Pb

214Bi

210Pb

Spectrométrie gamma

ICP-MS

Spectrométrie gamma

Station IRSN

Aérosols

Bq/m3

< 0,29

< 3,6

3,9E-7 ± 1,5E-7

< 0,39

< 0,06

< 0,06

1,10E-03 ± 1,60E-04

P1

Frottis

Bq/cm2

< 1,90E-02

< 2,90E-01

< 7,00E-05

< 3,80E-02

< 5,00E-03

< 6,00E-03

< 1,60E-02

P1

Sol

Bq/kg sec

158,30 ± 22,93

< 123,00

185,71 ± 30,68

151,20 ± 41,28

126,40 ± 15,58

114,60 ± 14,11

122,30 ± 18,21

P2

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,80E-01

< 3,20E-05

< 2,00E-02

1,96E-02 ± 2,80E-03

1,63E-02 ± 2,90E-03

< 8,00E-03

P2

Sol

Bq/kg sec

214,70 ± 30,01

220,00 ± 72,14

188,90 ± 31,46

146,10 ± 56,31

143,10 ± 17,53

128,50 ± 15,96

163,00 ± 23,31

P3

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,70E-01

< 2,80E-05

< 1,90E-02

4,60E-03 ± 1,90E-03

3,10E-03 ± 2,10E-03

< 8,00E-03

P3

Sol

Bq/kg sec

185,50 ± 25,40

135,80 ± 65,54

241,31 ± 37,45

228,80 ± 51,70

170,30 ± 20,79

151,20 ± 18,63

162,70 ± 23,29

P4

Frottis

Bq/cm2

< 2,50E-02

< 4,20E-01

< 9,00E-05

< 5,00E-02

< 7,00E-03

< 9,00E-03

< 1,80E-02

P4

Sol

Bq/kg sec

200,40 ± 27,88

< 114,00

187,31 ± 29,12

191,90 ± 24,72

119,60 ± 14,67

107,40 ± 13,26

107,80 ± 15,94

P5

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,70E-01

< 3,30E-05

< 2,00E-02

2,37E-02 ± 2,80E-03

2,26E-02 ± 3,00E-03

< 8,00E-03

P6

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,80E-01

< 3,00E-05

< 1,90E-02

1,49E-02 ± 2,40E-03

1,37E-02 ± 2,60E-03

< 8,00E-03

P6

Sol

Bq/kg sec

318,50 ± 43,58

< 155,00

418,83 ± 68,09

380,60 ± 91,64

282,60 ± 34,26

246,10 ± 30,04

278,10 ± 37,22

P7

Frottis

Bq/cm2

< 1,00E-02

< 1,70E-01

< 3,50E-05

< 2,00E-02

1,47E-02 ± 2,40E-03

2,28E-02 ± 3,10E-03

< 8,00E-03

P7

Sol

Bq/kg sec

386,20 ± 52,96

390,10 ± 96,37

885,51 ± 142,97

590,00 ± 148,47

537,70 ± 65,10

473,20 ± 57,42

428,00 ± 59,04

P8

Frottis

Bq/cm2

< 8,00E-03

< 1,60E-01

< 3,60E-05

< 1,80E-02

3,30E-03 ± 1,60E-03

4,00E-03 ± 2,00E-03

< 7,00E-03

P8

Sol

Bq/kg sec

103,40 ± 16,43

< 101,00

104,04 ± 17,59

84,90 ± 26,25

93,20 ± 11,45

81,90 ± 10,16

83,20 ± 13,29

Nota : les activités surfaciques (frottis) ont été exprimées en Bq.cm-2 sur la base de la surface frottée et d’un facteur de prélèvement de 10 % en application de la norme en vigueur.

Type de contenu

Nouvelle version de MIMAUSA, la base de données dédiée aux anciens sites miniers d'uranium

Introduction
Depuis 2003, à la demande du Ministère chargé de l’écologie, l’IRSN œuvre pour rendre les informations concernant les anciens sites miniers d’uranium accessibles à tous. Regroupées dans la base de données MIMAUSA, ces informations sont consultables via une application WEB dédiée.

Depuis 2003, à la demande du Ministère chargé de l’écologie, l’IRSN œuvre pour rendre les informations concernant les anciens sites miniers d’uranium accessibles à tous. Regroupées dans la base de données MIMAUSA, ces informations sont consultables via une application WEB dédiée.

Une nouvelle version de cette base vient d'être mise en ligne. Elle comporte plusieurs évolutions et améliorations à la fois pour les utilisateurs mais aussi l'administrateur. Parmi les évolutions intéressantes pour l'utilisateur, on peut citer :

  • L’évolution de l’application cartographique (amélioration de l'affichage, création de clusters permettant de simplifier la restitution des sites référencés dans une zone de recherche, optimisation de la fonction "Rechercher"…) ;
  • L’amélioration de l'affichage des données associées à chaque site et la possibilité d'imprimer l'ensemble de ces informations ;
  • L’intégration des lieux de réutilisation de stériles miniers dans le domaine public pour lesquels des travaux de réduction des expositions ont été nécessaires. La base permet à présent la visualisation des communes concernées par de tels lieux et renvoie vers les DREAL pour plus d’informations ;
  • L’ajout de nouveaux sites recensés dans le Lot (suite à une investigation conjointe GEODERIS/IRSN en 2024).

A l'occasion de cette nouvelle version, le guide d’utilisation de la base de données MIMAUSA et le glossaire des termes spécifiques utilisés ont été mis à jour.

Accéder à la base de données MIMAUSA : mimausabdd.irsn.fr

Thème