L’ASNR participe à une table ronde organisée par la Commission européenne et Greenpeace sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Introduction
Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Les 21 et 22 janvier 2025, l’ASNR, représentée par Christophe Quintin (inspecteur en chef, membre du Comex), Luc Chanial (conseiller international auprès du Comex) et Fanny Pigot (chargée d’affaires à la Direction internationale) a participé, à Luxembourg, à une table ronde sur la Convention Aarhus.

Organisée par la Commission européenne (DG ENER) et Greenpeace, cette table ronde s’est intéressée à la « mise en œuvre de la directive sur la sûreté nucléaire (NSD) : transparence, participation du public et rôle de la société civile dans la réglementation nucléaire indépendante ».

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Table ronde sur l’application de la Convention Aarhus et de la Directive sûreté nucléaire

Cette table ronde réunissait notamment des membres d’ENSREG (European nuclear safety regulators group), de l’ANCCLI (Association nationale des comités et commissions locales d’information), de Greenpeace, du réseau NTW (Nuclear transparency watch), d’EEB (European environmental bureau) et d’autres organisations non-gouvernementales européennes, de plusieurs autorités de sûreté nucléaire (Belgique, Hongrie, Portugal, République tchèque, Suède et Slovaquie) et de juristes. Elle a été l’occasion, pour les participants, de débattre des défis et des meilleures pratiques pour respecter les trois piliers de la Convention Aarhus : l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice sur les questions environnementales.

Le premier jour était dédié à l’application concrète de la participation du public aux prises de décisions relatives au nucléaire. Après des propos introductifs de la part des organisateurs, la Commission européenne (notamment en présentant le 2e rapport établi par la DG ENER évaluant l’application de la NSD par les pays membres), le Comité d’application de la Convention (ACCC) et l’Österreichisches ÖkoInstitut (Institut de recherche autrichien) ont partagé leurs réflexions sur la possibilité pour les régulateurs et les exploitants d’agir en tant que facilitateurs de la participation du public.

Les régulateurs ont ensuite été invités à présenter des exemples concrets illustrant les modalités de participation du public qu’ils ont conduites au plan national. Dans ce cadre, Christophe Quintin a mis en avant les initiatives de l’ASNR pour renforcer l’implication du public dans ses décisions. Il a illustré ses propos en présentant la démarche suivie par l’ASNR dans le cadre des ateliers de concertation en préparation des saisines de l’ex-IRSN et des groupes permanents d’experts pour l’instruction de la demande d’autorisation de création du projet de centre de stockage Cigéo.

Le second jour était axé sur la transparence et l’accès à l’information du public. Sur la base d’exemples réels portés par certaines organisations non-gouvernementales, un échange a eu lieu sur les pratiques d’information des publics mises en place par les autorités de sûreté nucléaire présentes. Luc Chanial a ainsi présenté, en complément des actions conduites par l’ASNR en réponse à une exigence réglementaire, quelques initiatives mises en place par l’ASNR ou auxquelles l’ASNR a contribué pour renforcer l’information des publics et la transparence sur ses activités. Dans le domaine de la radioprotection, il a rappelé la mise en place, en 2008, de l’échelle ASNR/SFRO permettant d’informer le public sur les événements de radioprotection affectant des patients dans le cadre d’une procédure de radiothérapie externe et de curiethérapie. Dans le domaine de la sûreté nucléaire, il a mentionné la démarche de concertation publique sur les dispositions de sûreté proposées par EDF pour poursuivre l’exploitation de ses réacteurs nucléaires de 1 300 MWe lancée par le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), à laquelle l’ASNR a contribué.

Dans un certain nombre de cas, plusieurs organisations non-gouvernementales ont fait part de leurs difficultés à obtenir des autorités de sûreté  concernées les informations demandées et ont présenté les actions qu’elles ont conduites en justice dans ce cadre. Les limites à l’information, en matière de sécurité ou de confidentialité des données, ont, enfin, été largement débattues.

Thème

L’ASN participe, le 28 novembre, à la réunion plénière d’ENSREG

Introduction
Le 28 novembre, l’ASN, représentée par son président Pierre-Marie Abadie, a participé à la réunion semestrielle d’ENSREG, organisée dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles.

Le 28 novembre, l’ASN, représentée par son président Pierre-Marie Abadie, a participé à la réunion semestrielle d’ENSREG, organisée dans les locaux de la Commission européenne à Bruxelles.

Au cours de cette réunion, présidée par Juan-Carlos, Lentijo, président du CSN, l’autorité de sûreté nucléaire espagnole, plusieurs sujets ont été abordés.

Le bureau chargé de coordonner la réalisation des tests de résistance post-Fukushima dans certains pays non-européens a présenté l’état d’avancement de cet exercice. Dans ce cadre, la capacité de la centrale nucléaire turque d’Akkuyu à résister à des agressions externes, comme le séisme ou les inondations, ainsi que le souhait de l’Iran de bénéficier de ce type d’évaluation ont été débattus.

Sylvie Cadet-Mercier, présidente du bureau chargé de coordonner la réalisation de l’examen thématique par les pairs sur la protection des installations nucléaires contre le risque lié à l’incendie, et par ailleurs conseillère technique auprès du directeur général de l’ASN, a présenté le résultat des ateliers tenus courant septembre à l’issue de la remise des rapports nationaux d’autoévaluation des États-membres.

 L’ASN participe, le 28 novembre, à la réunion plénière d’ENSREG
L’ASN participe, le 28 novembre, à la réunion plénière d’ENSREG

Dans le cadre de l’acte délégué sur la taxonomie, la notion d’ATF, acronyme pour « accident tolerant fuels », ou combustibles tolérants aux accidents, a été discutée. Les membres d’ENSREG ont reconnu la difficulté de vouloir définir, au plan technique, ce qu’est un ATF et rappelé la souveraineté des autorités de sûreté dans l’octroi d’autorisation des combustibles.

Dans le cadre de la récente mise en place de l’Alliance industrielle européenne sur les PRM, ENSREG a décidé de créer un groupe de travail dédié, permettant d’établir une relation de proximité entre les membres de l’Alliance et les autorités de sûreté nucléaire, afin d’échanger sur les enjeux, au plan réglementaire de ces modèles de réacteurs.

La situation de la sûreté nucléaire en Ukraine a été abordée. Oleh Korikov, président de SNRIU, l’autorité de sûreté nucléaire ukrainienne, a présenté l’état de la sûreté des différentes installations nucléaires dans le contexte actuel du conflit. Lydie Evrard, directrice générale adjointe du directeur général de l’AIEA, a pour sa part détaillé les différentes actions conduites par l’Agence pour soutenir l’Ukraine et SNRIU.

Marc Foy, directeur général et inspecteur nucléaire en chef de l’ONR, l’autorité de sûreté nucléaire du Royaume-Uni, et président de WENRA a présenté l’activité de l’association et confirmé la nécessité que WENRA et ENSREG maintiennent leurs relations pour renforcer la complémentarité de leurs actions.

Cette réunion a permis au président de l’ASN, nouvellement nommé, d’échanger avec la plupart des autorités de sûreté nucléaire européennes, ainsi qu’avec l’ONR et l’ENSI, les autorités de sûreté du Royaume-Uni et de la Suisse.

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