Vœux à la presse : l’ASNR expose les enjeux de radioprotection et de sûreté nucléaire

Introduction
Le 28 janvier 2025, le collège et la direction générale de l’ASNR ont présenté leurs premiers vœux à la presse. Dans un contexte politique, économique et budgétaire particulier, son président, Pierre-Marie Abadie, a présenté la démarche de construction de la nouvelle Autorité et a rappelé les enjeux actuels de sûreté nucléaire et de radioprotection.

Le 28 janvier 2025, le collège et la direction générale de l’ASNR ont présenté leurs premiers vœux à la presse. Dans un contexte politique, économique et budgétaire particulier, son président, Pierre-Marie Abadie, a présenté la démarche de construction de la nouvelle Autorité et a rappelé les enjeux actuels de sûreté nucléaire et de radioprotection.

L’ASNR, au service de la protection des personnes et de l’environnement

Le Collège de l'ASNR et le directeur général

Le Collège de l'ASNR et le directeur général

L'ASNR, créée par la loi relative à l’organisation de la gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection du 21 mai 2024, est opérationnelle depuis le 1er janvier 2025. Sa gouvernance est installée. Son règlement intérieur, présenté à l’OPECST, a depuis été adopté. Son centre de crise unique, situé à Fontenay-aux-Roses, est opérationnel. Ses directions fonctionnelles sont intégrées.

Désormais, l’objectif est de construire le collectif. L’installation de la nouvelle Autorité reposera sur la préservation de la robustesse de l’expertise, tout en allant chercher les opportunités et forces de ce modèle intégré. Le président de l’ASNR a également rappelé la nécessité de conforter la recherche, en France et à l’international, en mentionnant le lancement du processus de recrutement d’un directeur scientifique.

L’installation de l’ASNR sera progressive. Il s’agira, au bout d’une année, de s’assurer que la nouvelle structure fonctionne, avec une organisation plus aboutie et des processus robustes. À un horizon de deux ans, il conviendra d’avoir revisité les feuilles de route de l’Autorité, notamment dans les domaines de la recherche et du dialogue avec la société.

L’ASNR expose les enjeux actuels de radioprotection et de sûreté nucléaire

Pierre-Marie Abadie et Olivier Gupta

Pierre-Marie Abadie et Olivier Gupta

La radioprotection au défi des techniques médicales innovantes

Ces derniers mois ont été marqués par une accélération inédite du développement de techniques médicales innovantes recourant aux rayonnements ionisants. Selon l’ASNR, les décisions des acteurs du système de soins doivent être éclairées par la juste prise en compte des enjeux de radioprotection. Dans ce contexte, l’ASNR développe sa capacité d’expertise notamment dans le domaine de la médecine nucléaire afin d’anticiper l’introduction de traitements utilisant de nouveaux radiopharmaceutiques.
Malgré un paysage stimulant d’innovations, de nombreux établissements de santé restent en situation fragile en raison du manque de ressources et de facteurs organisationnels et humains.

En 2025, l’ASNR poursuivra ses travaux de recherche en radioprotection dans le cadre du programme européen PIANOFORTE. Par ailleurs, le bilan 2023-2024 de la surveillance de la radioactivité en Polynésie française sera publié à la fin de l’année.

 

Sûreté nucléaire : plusieurs grands dossiers à suivre en 2025

La prolongation du parc nucléaire existant

Trois exercices de réexamens de sûreté s’enchainent :

  • la poursuite du traitement des quatrièmes réexamens périodiques des réacteurs de 900 MWe qui améliorent sensiblement la sûreté ;
  • la prise de position prochaine de l’ASNR sur le quatrième réexamen périodique des réacteurs de 1300 MWe, à la suite de la concertation et de l'instruction menées en 2024 ;
  • la préparation du cinquième réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe, axé sur la vérification de la conformité des installations, la maîtrise du vieillissement des matériels pour un fonctionnement jusqu’à 60 ans, ainsi que la prise en compte du risque climatique.

Quant à la poursuite du fonctionnement des réacteurs actuels jusqu’à 60 ans et au-delà, l’ASNR demande à EDF de justifier de manière anticipée cette hypothèse, pour permettre une instruction approfondie débouchant sur une prise de position de l’ASNR fin 2026.

L’EPR de Flamanville

Une autorisation de l’ASNR sera nécessaire pour l’augmentation de la puissance de la production au-delà des seuils des 25% puis des 80% de puissance de production.

Le projet d’EPR 2 à Penly

Le lancement d’un nouveau programme nucléaire d’ampleur constitue un défi pour la filière. L’instruction de la demande d'autorisation de création (DAC) pour le projet de Penly se poursuit. Une enquête publique est prévue pour 2026 et l'instruction de l’ASNR devrait aboutir d'ici la fin de cette année. L’enjeu principal réside dans la rigueur industrielle et la culture de sûreté tout au long de la chaîne de sous-traitance. L’ASNR restera attentive à la mise en œuvre des engagements d’EDF et de la filière nucléaire et à l’amélioration de la qualité d’exploitation.

Les petits réacteurs modulaires (PRM)

Face au nombre et à la diversité des projets, l’ASNR s’adapte, sans réduire ses exigences sur le plan de la sûreté, en mettant en place des modalités d’échange et de travail adaptées. Elle a notamment créé une direction dédiée et coopère sur le sujet avec d’autres autorités de sûreté et au plan européen (WENRA, ENSREG).
Par ailleurs, l’Autorité participe au projet PASTIS sur la sûreté passive de ces réacteurs dans le cadre d’un financement de l’Agence nationale de la recherche (ANR).

La pérennisation des usines du cycle du combustible

L’équilibre du cycle est un enjeu systémique fort du point de vue de la maîtrise des besoins en entreposage et de la prévention des risques de saturation. Dans le contexte de la relance d’un programme nucléaire pour la France, il est essentiel de disposer d’une vision intégrée des installations du cycle et de leur futur. EDF et Orano ont annoncé fin 2024 le changement de stratégie pour la construction d’une piscine d’entreposage des combustibles sur le site de La Hague. Si la logique industrielle de ce changement de projet est cohérente avec les annonces gouvernementales, les enjeux de sûreté restent inchangés. L’ASNR rappelle l’importance de disposer rapidement de nouvelles capacités d’entreposage, répondant aux standards de sûreté les plus récents. L’Autorité demeurera vigilante sur la préservation de marges physiques et temporelles pour maintenir des capacités d’entreposage et la mise en place immédiate de parades. Parmi ces dernières, la densification de l’utilisation des piscines existantes a fait l’objet d’une autorisation fin 2024.

Voir la conférence de presse

Vœux de l'ASNR à la presse - 28 janvier 2025 © @ASNR

Contacts presse    

Evangelia Petit Tel. : 01 46 16 41 42 Courriel : evangelia.petit@asnr.fr
Pascale Portes Tel. : 01 58 35 70 33 Courriel : pascale.portes@asnr.fr

 

L'ASNR recrute son directeur ou sa directrice scientifique

Introduction
Dans le cadre de sa création, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue de la fusion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), recrute son directeur ou sa directrice scientifique.

Dans le cadre de sa création, l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), issue de la fusion au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), recrute son directeur ou sa directrice scientifique.

Autorité administrative indépendante forte de plus de 2000 collaborateurs, l’ASNR exerce des missions de recherche, d’expertise, de surveillance et de contrôle dans le domaine de la sûreté nucléaire et de la protection des personnes et de l’environnement vis-à-vis des rayonnements ionisants.

Au titre de ses missions d’organisme de recherche, L’ASNR définit des programmes de recherche pluridisciplinaires, menés en son sein ou en partenariat avec d'autres organismes de recherche français ou étrangers.

Dans ce cadre, le Directeur ou la Directrice scientifique aura pour responsabilité de s’assurer que l’ASNR dispose en temps voulu des connaissances scientifiques et des outils utiles à l’exercice de ses missions, et ainsi assurer les missions d’autorité indépendante en charge de la sûreté et de la radioprotection. 

Membre du comité exécutif, placé sous l’autorité directe du Directeur général, il/elle sera l’interlocuteur privilégié(e) du collège de l’ASNR pour tout sujet relatif aux activités de recherche et à la politique scientifique. Sa mission se déclinera selon 4 axes : l’élaboration de la stratégie de recherche, l’évaluation des activités de recherche, la politique scientifique et enfin la représentation de l’ASNR en tant qu’organisme de recherche en France et à l’étranger.

Afin de garantir la sélection du/de la meilleur(e) candidat(e), un « search committee », présidé par Pierre Toulhoat, membre de l’Académie des technologies, a été constitué. Il comprend plusieurs experts couvrant l’ensemble des champs scientifiques abordés par l’ASNR et a pour mission de proposer à son Président une « short-list » de candidats qui, dans la phase finale, seront auditionnés.

Voici la fiche décrivant les attendus du poste.

Les candidatures (CV et lettre de motivation) sont à adresser le 28 février 2025 au plus tard à : laetitia.pate@asnr.fr

Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, se rend sur le chantier de construction de l’installation ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Introduction
Le 14 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie s’est rendu sur le chantier de construction de l’installation ITER sur le site de Cadarache, au nord-est d’Aix-en-Provence, accompagné de deux commissaires du collège, de membres de la direction générale et de représentants de la division de Marseille de l’ASNR.

Le 14 janvier 2025, Pierre-Marie Abadie s’est rendu sur le chantier de construction de l’installation ITER sur le site de Cadarache, au nord-est d’Aix-en-Provence, accompagné de deux commissaires du collège, de membres de la direction générale et de représentants de la division de Marseille de l’ASNR.

Pierre-Marie Abadie, président de l’ASNR, se rend sur le chantier de construction de l’installation ITER à Cadarache (Bouches-du-Rhône)

Visite du chantier de construction de l'installation ITER à Cadarache

ITER est un projet expérimental dont l’objectif est la démonstration scientifique et technique de la maîtrise de l’énergie de fusion thermonucléaire obtenue par confinement magnétique d’un plasma de deutérium et de tritium. Première installation de fusion soumise à la réglementation des installations nucléaires de base (INB), ce projet international bénéficie du soutien financier de la Chine, de la Corée du Sud, des États‑Unis, de l’Inde, du Japon, de la Russie et de l’Union européenne. Les quantités importantes de tritium mises en œuvre et le flux neutronique intense, ainsi que l’activation des matériaux qui en résulte, constituent des enjeux particuliers du point de vue de la radioprotection. Ces enjeux représentent des défis majeurs pour la gestion sûre des déchets lors de l’exploitation puis du démantèlement de l’installation.

La nouvelle feuille de route pour la mise en service par étapes de l’installation, proposée par ITER Organization, conduit à de nouveaux choix techniques ainsi qu’à des évolutions dans la démonstration de sûreté de l’installation. La venue de P.-M. Abadie intervient en prévision d’une future audition par le collège du directeur général de ITER Organization, Pietro Barabaschi, qui sera l’occasion d’aborder ces sujets au cœur de l’instruction technique réalisée par l’ASNR.

Les membres de la délégation de l’ASNR ont pu échanger avec les représentants d’ITER sur les difficultés techniques rencontrées sur le chantier, sur les évolutions de l’installation ainsi que sur la nouvelle stratégie proposée par ITER pour l’instruction thématique, et par étapes, des éléments de la démonstration de sûreté. Une visite du chantier a été réalisée et a permis d’évaluer l’état d’avancement du projet ITER et les défis qui restent à relever.

 

Pierre-Marie ABADIE est nommé président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)

Introduction
Pierre-Marie ABADIE est nommé, par décret du président de la République du 4 novembre 2024, président de l’ASN à compter du 13 novembre 2024. Il deviendra ensuite le premier président de l’ASNR en application des dispositions de l’article 9 de la loi du 21 mai 2024.
Pierre-Marie ABADIE

Pierre-Marie ABADIE

Pierre-Marie ABADIE est nommé, par décret du président de la République du 4 novembre 2024, président de l’ASN à compter du 13 novembre 2024. Il deviendra ensuite le premier président de l’ASNR en application des dispositions de l’article 9 de la loi du 21 mai 2024.
 
Il succède à Bernard Doroszczuk qui avait été nommé président de l’ASN en 2018 et dont le mandat arrive à échéance le 12 novembre 2024.

Ingénieur de l’École des mines de Paris (1994), Pierre-Marie Abadie est également ancien élève de l’École Polytechnique (X1988).

Il a une connaissance et une expérience du secteur de l’énergie et du nucléaire, enrichie par un parcours interministériel varié (Écologie, Finances, Défense) et la connaissance de plusieurs secteurs de l’action publique.

En 1994, il a été nommé adjoint au directeur de la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) de Lorraine et chef du service régional de l’environnement industriel (SREI), en charge du contrôle des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).

Entre 1998 à 2002, il a occupé plusieurs fonctions au sein de la direction du Trésor, au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.

De 2002 à 2007, il a été conseiller pour les affaires industrielles du ministre de la Défense où il a suivi de nombreux projets de restructuration industrielle et les programmes d’armement de la Direction générale de l’armement et leur réforme.

De 2007 à 2014, il a été directeur de l’énergie à la Direction générale énergie et climat (DGEC) du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Il était à ce titre commissaire du gouvernement au sein du conseil d’administration de l’Andra et de celui d’EDF et vice-président du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie.

Depuis 2014, Pierre-Marie ABADIE était directeur général de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA).

Pierre-Marie Abadie est chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du mérite.

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Avec cette nomination, le collège de l’ASN et de la future ASNR est au complet.

Il est composé de cinq commissaires, dont le président de l’Autorité. Ils sont nommés pour six ans, par le président de la République qui en désigne trois. Les deux autres sont respectivement désignés par le président de chaque assemblée parlementaire.

Au titre de la loi, les commissaires exercent leurs fonctions en toute impartialité sans recevoir d'instruction du gouvernement ni d’aucune autre personne ou institution. Ils exercent leurs fonctions à plein temps et leur mandat n’est ni renouvelable ni révocable.

Le collège élabore la stratégie et la doctrine de l’Autorité pour le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. Il prend les décisions les plus importantes. Il prend publiquement position sur les sujets majeurs qui relèvent de la compétence de l’Autorité. Il rend compte au Parlement.

En savoir plus :

Biographie de Pierre-Marie ABADIE

Décret du 4 novembre 2024 portant nomination du président de l'Autorité de sûreté nucléaire - Pierre-Marie ABADIE